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    À mon seul désir : qui est Louise Chevillotte, l'héroïne de ce film sur le monde du strip-tease ?
    Emilie Schneider
    Emilie Schneider
    -Journaliste
    Amatrice d’œuvres étranges, bizarres, décalées et/ou extrêmes, Emilie Schneider a une devise en matière de cinéma : "si c'est coréen, c'est bien".

    Découverte chez Philippe Garrel, Louise Chevillotte est à l'affiche depuis mercredi d'"À mon seul désir", où elle donne la réplique à Zita Hanrot.

    "J’étais très intimidée. J’avais peur du regard masculin, de l’idée que les femmes puissent être au service des hommes, qu’elles soient des femmes-objets ou des victimes". C'est avec ces apriori que Louise Chevillotte a approché le monde du strip-tease, au centre du film À mon seul désir dont elle tient l'un des deux rôles principaux.

    Mais l'actrice s'est vite ravisée, enthousiasmée par l'approche de la réalisatrice Lucie Borleteau et la découverte d'un véritable club d'effeuillage : "c’était une magnifique ode aux femmes, un film profondément féministe. Ce scénario décrivait des féminités complexes et joyeuses, qui m’ont beaucoup touchée."

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    Fille de l’actrice Cécile Magnet, c'est naturellement que Louise Chevillotte s'est tournée vers la comédie. C’est après avoir vu en 2009 l’acteur allemand Lars Eidinger interpréter Hamlet sur scène qu’elle se décide à se lancer et suit une formation théâtrale à la Compagnie Falaises et Plateaux jusqu’en 2013. Elle entre ensuite au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de 2014 à 2017.

    C’est lors de sa dernière année qu’elle se fait repérer par Philippe Garrel et décroche son premier rôle au cinéma dans L’Amant d’un jour, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. Nommée aux Révélations 2018 de l'Académie des arts et techniques du cinéma, l’actrice incarne la compagne d'un homme bien plus âgé qu’elle, joué par Eric Caravaca. Elle retrouve le cinéaste en 2020 pour Le Sel des larmes.

    Pyramide Distribution

    Entre-temps, elle tient le premier rôle féminin du singulier Synonymes, Ours d’Or au Festival de Berlin 2019, qui suit les traces d’un Israélien fraîchement arrivé à Paris. En parallèle, elle s’illustre régulièrement sur les planches, notamment sous la direction de Christian Schiaretti. Après des seconds rôles dans deux films phares de 2021 (Benedetta et L’Événement), elle est une étudiante dont s’entiche le héros du Monde après nous, un jeune écrivain précaire qui mène un train de vie au-dessus de ses moyens.

    Depuis mercredi, on peut voir l'actrice s'essayer à l’effeuillage dans À mon seul désir, où elle tombe sous le charme de Zita Hanrot. Une expérience qui l'a transformée : "Aurore [son personnage, NDLR] me bouleverse et m’a aidée à relativiser, moi qui suis stakhanoviste et passionnée. Elle m’a détendue et permis de poser un regard complexe et sans a priori sur plein de choses. Je me sens à la fois plus puissante et plus apaisée depuis que je l’ai interprétée".

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