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    Cette réplique aura bientôt 100 ans, mais elle marche toujours aussi bien pour clouer le bec à quelqu'un
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Retour sur l'immortel "Marius" de Marcel Pagnol, et sur une punchline de César qui n'a pas pris une ride en 93 ans.

    Artiste aux multiples casquettes, à la fois écrivain, dramaturge et cinéaste, Marcel Pagnol est avant tout un sculpteur de mots, un orfèvre de la langue française, qu'il a talentueusement su tailler pour lui faire dire toute la beauté des collines qui ont bercé son enfance, tout le désespoir de Jean de Florette, tout l'amour de Fanny pour Marius.

    Au début des années 1930, alors que ses textes s'adjugeaient progressivement les planches des théâtres puis les plateaux de tournage, Pagnol s'est peu à peu mué en dialoguiste de cinéma, prêtant son verbe à des virtuoses tels que Pierre Fresnay, Fernand Charpin ou Raimu.

    La Trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol : Marius
    La Trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol : Marius
    De Alexander Korda, Marcel Pagnol
    Avec Raimu, Pierre Fresnay, Fernand Charpin
    Sortie le 9 octobre 1931

    Pagnol, dialoguiste de génie

    Tête d'affiche de la pièce Marius en 1929, puis de son adaptation cinématographique deux ans plus tard, c'est ce même Raimu qui prononce magistralement la réplique dont nous allons parler aujourd'hui. Cette punchline irrésistible, déclamée par César à l'issue d'une petite dispute avec son fils, aura donc bientôt un siècle, et n'a pourtant pas pris une ride.

    Elle se trouve à 23 minutes et 17 secondes du film de Marcel Pagnol.

    César, patron du Bar de la Marine à Marseille, s'apprête à partir pour un rendez-vous galant, qu'il souhaite le plus discret possible. Echauffé par les insinuations clairvoyantes de Mr Brun, l'un de ses plus fidèles clients, il se met carrément en colère lorsque son fils Marius a du mal à retenir sa consigne concernant une nouvelle commande de bouteilles.

    Paramount Pictures

    Le sourire aux lèvres, aussi agacé qu'attendri, César lui assène alors la fameuse réplique avant de s'en aller :

    "Quand on fera danser les couillons, tu seras pas à l'orchestre, toi."

    Simple, imagée, percutante, cette petite phrase renferme tout le talent de son auteur, dont l'efficacité et l'humour n'ont rien à envier à un Michel Audiard. Répartie idéale pour clouer le bec à un ami en toute bienveillance ou pour poser astucieusement le dernier mot sur une conversation, elle fait toujours son petit effet.

    Au-delà de sa dimension comique elle exprime également, en échouant à la dissimuler, toute l'affection de César pour son fils.

    Quelle est votre réplique préférée de Marius ?

    (Re)découvrez la bande-annonce du film...

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